Photo Laura Pujol Tous Droits Réservés.
Les fascias, qui sont-ils?
Les fascias sont, depuis peu, considérés par la communauté scientifique comme le plus grand organe sensoriel de notre organisme.
Formés de tissus conjonctifs, les fascias sont connectés les uns avec les autres : on parle de chaînes fasciales. Ils enveloppent les différentes structures de notre corps. Leurs noms varient d’ailleurs en fonction de leur localisation : on appelle péricarde le fascia qui entoure notre cœur, péritoine celui de l’intestin, aponévroses ceux qui enveloppent nos muscles, et bien d’autres.
Répartis en plusieurs couches, ils assurent des plans de glissement, et permettent la communication entre les différentes structures et les différents niveaux de profondeurs. Ils sont en effet très vascularisés et innervés et sont des lieux d’échanges biochimiques et neuro-vasculaires.
On donne souvent comme image pour se les représenter une toile d’araignée en 3 dimensions.
Ils assurent plusieurs rôles selon leur localisation :
- contractiles, ils adaptent leur tonus, leur état de tension en fonction des contraintes mécaniques et émotionnelles rencontrées,
- enveloppants, ils soutiennent les organes, les protègent, les vascularisent, permettent le mouvement entre les structures,
- richement innervés, ils participent fortement à la proprioception (perception de son corps dans l’espace), à l’intéroception (conscience et perception de son propre état intérieur), ainsi qu’à la nociception (perception de la douleur),
- traversés par des milliers de vaisseaux, ils contribuent à la régulation des différents fluides, au passage des hormones, à la gestion des inflammations, au drainage des toxines etc.
Leur grande fonction est de s’adapter afin de maintenir l’harmonie globale et fonctionnelle des différents systèmes de notre organisme.
Les fascias réagissent aux stress physiques (traumatismes, blessures, accidents, chirurgies) et émotionnels (anxiété, mal être, évènements difficiles) en se crispant, se contractant. Cette réaction d’adaptation est en principe réversible, mais il est fréquent que ces tensions s’installent, perturbant l’équilibre général de l’organisme.
Les fascias constituent une véritable mémoire corporelle : les traumatismes physiques et psychologiques que l’on rencontre restent parfois inscrits et stockés dans le corps à notre insu. Ces zones de fixité, de rigidité fasciale créent des îlots de tension pouvant être à l’origine de maux diverses.
Si vous souhaitez en apprendre davantage sur les fascias, je vous recommande le documentaire ARTE :
La méthode Danis Bois
Elle a été fondée par Danis Bois, ostéopathe, dans les années 1980. En tant que thérapie holistique et humaniste, elle place la personne, dans sa globalité physique et psychique, au cœur de la pratique.
C’est une thérapie manuelle douce, qui alterne des temps de mise en tension des fascias et des temps de « points d’appui » immobiles qui permettent aux fascias de s’adapter et de réguler leur tonus.
La fasciathérapie a pour but d’amener les fascias dans un étirement juste et adapté à la personne, afin d’induire une modification du tonus et une ré-harmonisation.
Le temps de soin dure entre 45 minutes et une heure pendant lequel j’utilise différentes prises, en fonction des zones de fixité fasciale que je perçois dans le corps du patient.
Dans quels cas consulter ?
Vous l’aurez compris, les fascias sont omniprésents. Ils sont de ce fait très largement impliqués dans bon nombre de pathologies.
– en cas de douleurs articulaires et/ou musculaires, aiguës ou chroniques
(entorse, fracture, rhumatismes, blessures à répétition, rachialgie chronique, arthrose, tendinites, douleurs chroniques, fibromyalgie);
– dans les suites d’une chirurgie
(pour drainer l’oedème, remettre du mouvement, réintégrer la zone dans le schéma corporel, calmer l’inflammation et la douleur, apaiser le stress);
– en cas de stress, de mal-être, dépression, burn-out, à la suite d’un choc émotionnel
(avec ou sans douleurs associées);
– en accompagnement lors de traitement oncologique, et dans les suites de traitement;
– en cas de pathologies fonctionnelles chroniques viscérales et craniennes
(maladie de Crohn, endométrioses, troubles respiratoires, rectocolite hémorragique, migraines, névralgie, troubles de la sphère urinaire, troubles digestifs)
– en pré et post partum
(accompagnement de la grossesse, contact avec le bébé, soulagement des douleurs et tensions, reconnecter à son corps en post partum)
– pour les enfants de tout âge
(troubles du sommeil, anxiété, douleurs, hyperactivité)
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